
Météo-France
Résumé mensuel du temps février 2025
07/03/2025Ce mois de février présente des contrastes géographiques marqués entre une pointe nord-ouest bien sèche et le nord-est continental qui a fait le plein de précipitations. D'un point de vue chronologique, on note aussi beaucoup de variabilité avec une alternance de périodes sèches et arrosées qui s'explique par le conflit d'influences entre les alizés de nord-est peu instables et la marge nord de la Zone Inter Tropicale de Convergence. On remarque également que la mer a souvent été agitée à forte au large des côtes au cours de ce mois de février.
Un mois globalement moins arrosé que la normale mais contrasté.
Vigilance
3 épisodes de vigilance jaune vagues submersion (du 01 au 04, du 12 au 17 et du 25 au 28). La moitié du mois s’est donc déroulée en vigilance jaune vagues submersion, cela s’explique par les alizés soutenus dans le bassin atlantique nord associés à la position basse en latitude de l’anticyclone des Açores, c’est une situation classique du mois de février.
1 épisode de vigilance jaune fortes pluies et orages du 16 au 17.
Temps sur la Guyane
Ce mois de février présente des contrastes géographiques marqués. Le nord-ouest du territoire d’Iracoubo à la basse vallée du Maroni, souvent sous l’influence d’alizés relativement secs issus de l’anticyclone des Açores reçoit peu de précipitations. À l’inverse, l’est continental de la vallée de l’Oyapock jusqu’à la rivière de la Comté est bien arrosé. En effet, il est régulièrement concerné par des amas pluvieux évoluant en marge nord de la Zone de Convergence Inter Tropicale, fréquemment positionnée près de l’équateur. Sur le reste du territoire, les cumuls pluvieux relevés sont assez proches des normales, mais on note tout de même un faible déficit pluviométrique sur la bordure littorale, assez souvent ventilée par l’air sec issu de l’anticyclone des Açores.
Le contraste est important également au niveau temporel avec une alternance de périodes sèches et humides liées au jeu d’influence entre la masse d’air humide évoluant en marge nord de la ZCIT et les alizés d’est nord-est du bassin atlantique nord, nettement moins instables et généralement associés à de la brume de poussière (facteur limitant de l’activité pluvieuse). Cette alternance de phases sèches et humides est typique des mois de février et mars.
En fin de mois, à partir du 20, l’air sec s’impose de plus en plus et gagne progressivement vers le sud. Un temps quasiment sec finit par se généraliser à toute la Guyane à partir du 24 (rares ondées dispersées, la brume de poussières est bien présente à partir du 26, les alizés sont soutenus sur la côte et la mer devient agitée à forte : ce sont les conditions typiques du petit été de mars dont le début cette année respecte le calendrier théorique des saisons (dernière décade de février).
La première décade commence par une journée sans cumuls significatifs. On note ensuite une période pluvieuse marquée s’étirant du 2 au 7 ; les journées du 3 et 4 sont particulièrement arrosées avec 50 mm à Saint-Georges le 3 et 66 mm à Macouria le 4. Après une brève accalmie, liée au repli vers le sud de la ZCIT, la pluie revient en force le 10, mais la pointe nord-ouest d’Iracoubo à saint-Laurent et Awala-Yalimapo reste en marge, encore sous l’influence des alizés de nord-est plus secs. On relève pour la journée du 10 de 40 à 50 mm entre Regina et Cacao.
Le début de la deuxième décade reste sous l’influence de la période pluvieuse amorcée le 10. Les cumuls pluvieux sont notables quasiment partout jusqu’au 12 (cumuls toujours plus faibles sur la pointe nord-ouest) avec 35 mm à Soula et 40 mm à l’aéroport Félix Éboué le 3. C’est dans le nord-est que les cumuls sont les plus conséquents le 12 avec 50 à 70 mm de Roura à Cacao et jusqu’à 130 mm sur la montagne de Kaw. À partir du 13, l’air relativement sec issu de l’anticyclone des Açores reprend le dessus sur le nord de la Guyane du littoral à la basse vallée du Maroni, mais les pluies persistent sur le nord-est continental, elles sont parfois très soutenues (100 mm sur la montagne de Kaw et 163 mm à Regina le 16). À partir du 18, les pluies gagnent à nouveau le littoral et le proche intérieur avec 14 mm à Kourou le 18, 27 mm à Cayenne le 19 et 40 mm à Montsinéry le 20.
En début de troisième décade, le régime d’averses persiste sur la majeure partie du territoire, mais sans cumuls significatifs. En revanche, sur la pointe nord-ouest, le petit été de mars est déjà commencé de Mana à Awala-Yalimapo. À partir du 23, l’assèchement commence à s’étendre vers le sud et le petit été de mars s’amorce sur la Guyane et se généralise à partir du 24. Les nuits claires dans les communes de l’intérieur, observées lors de cette fin de mois, sont assez fraîches, passant parfois sous les 21 degrés. Pour le dernier jour du mois, les 20 degrés sont atteints à Taluen et le record de fraîcheur pour ce mois de février 2025 est relevé à Trois-Sauts avec 19.3 °C le 28 au lever du jour. Des températures de cet ordre sont de plus en plus rarement observées en Guyane, alors que c’était encore relativement courant dans les années 1980.
À Matoury
La moyenne mensuelle des températures moyenne avec 26,8 °C dépasse de +0,4 degré la normale de 26,4 °C.
La moyenne des températures minimales, avec 24,0 °C, présente un excédent de +0,5 °C par rapport à la normale de 23,5 °C.
La moyenne des températures maximales atteint 29,7 °C ce qui représente un petit excédent de 0,4 °C par rapport à la normale de 29,3 °C.
L’insolation mensuelle de 98 heures est légèrement déficitaire, mais proche de la normale de 90 heures.
La pluviométrie mensuelle atteint 310,9 mm, ce qui représente un faible déficit de 7 % par rapport à la normale de 334,8 mm.
Il y a eu 22 jours (cumul supérieur ou égal à 1 mm) avec de la pluie, dont 3 dépassants les 30 mm.
Le vent maximal relevé au cours du mois atteint 59,4 km/h le 23, journée très ventilée sur le littoral.